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Le dossier de la piscine de Guéret fait encore des remous politiques

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L’ancienne piscine de l’avenue Fayolle n’est pas encore rouverte qu’elle fait déjà débat.
Les élus du conseil municipal de Guéret devaient se prononcer jeudi soir sur un dossier technique.
La compétence « aménagement, entretien et gestion des équipements aquatiques » est passée de la Ville à l’Agglomération le 1er janvier 2024.
Chaque transfert de compétence doit faire l’objet d’une évaluation du coût des charges transférées, sous la forme d’un rapport, par la Commission locale d’évaluation des charges transférées (Clect).
Les Clect des 12 avril et 6 juin 2024 ont évalué le montant des charges transférées à 680.000 euros par an pour la piscine dès le 1er janvier 2024, ainsi que 128.000 euros par an pour les bassins mobiles d’apprentissage dès le 1er janvier 2024 et pour le temps d’exercice de cette compétence.
« Un montant financièrement insoutenable pour la Ville »
Le conseil municipal de Guéret devait se prononcer sur ces rapports de la Commission d’évaluation des charges transférées.
Les élus ont décidé de ne pas les approuver « en raison du montant financièrement insoutenable pour la Ville ».
Visite du chantier de la piscine Les 128.000 euros pour les bassins mobiles ne sont pas contestés.
Ce sont les 680.000 euros pour les frais de fonctionnement de la piscine réhabilitée qui posent problème.
« L’évaluation de 680.000 € n’est pas contestable en tant que telle, a précisé la maire Marie-Françoise Fournier.
Ce qui n’est pas raisonnable, c’est que la Ville soit la seule à porter cette charge pour une piscine d’intérêt communautaire.
Je vous demande si c’est logique que les Guérétois assument à 100 % le coût. »
L’élue affirme que seul un tiers des usagers de la piscine sont des habitants de la commune de Guéret.
Les autres viennent de l’agglomération et du reste de la Creuse.
Les sommes demandées – 680.000 euros et 128.000 euros – seraient déduites de l’attribution de compensation donnée par l’Agglo à la Ville de Guéret.
« Au 1er janvier 2024, alors qu’on n’a pas de piscine, pour Guéret c’est la double peine, se désole Marie-Françoise Fournier.
Le montant est insoutenable pour la Ville. »
Le chantier La municipalité a demandé à la Direction départementale des finances publiques de faire une analyse de son budget.
Si 680.000 euros étaient « ponctionnés » de ses attributions de compensation, cela réduirait la capacité d’autofinancement de la Ville de 23 % et la trésorerie de 38 %.
« Si on retient cette somme, la commune ne dégagera plus aucune marge pour investir.
C’est la DDFIP qui le dit, poursuit la maire.
Il faut prendre conscience de la gravité qui nous attend si nous sommes les seuls à supporter les charges de la piscine rénovée. »
Maintenir la discussion ouverte avec l’Agglo
Dans leur délibération, les élus ont écrit que la Ville souhaitait « poursuivre les négociations » avec l’Agglo et les autres communes, « tout en garantissant les intérêts des Guérétois ». 
Ils sollicitent une « révision libre » des attributions de compensation auprès de la Communauté d’agglomération pour minorer le montant et « le rendre financièrement soutenable et équitable ».
« Nous n’avons aucune garantie écrite de l’Agglo que les frais seront partagés », ajoute la maire.
Gilles Brunati (groupe Guéret en commun) s’est agacé, comme d’autres élus, de la perpétuelle opposition entre la Ville et la communauté d’agglomération.
« Le fonctionnement logique, c’est la recherche de consensus et là on est encore dans l’affrontement.
Nous demandons à maintenir la discussion ouverte.
Le but de notre délibération, c’est que le dialogue reste ouvert vers un financement plus égalitaire. 
On ne refuse pas de payer. »
Visite du chantier de la piscine
Thierry Delaître, élu d’opposition, déplore que la prise en charge d’un équipement d’intérêt communautaire « ne repose que sur les épaules des Guérétois ».
Il a fait remarquer que « c’est l’ensemble de la politique fiscale du territoire qu’il faut revoir avec un meilleur équilibre entre les communes.
Il y a une insuffisance de partage, on va tuer la ville de Guéret ».
Dans sa délibération, le conseil municipal demande une exonération des attributions de compensation 2024 liées au coût de fonctionnement de la piscine réhabilitée, « dans la mesure où elle n’est pas ouverte ».
Qui a voté contre la délibération ?
La délibération décidant de ne pas approuver les rapports de la Clect a été votée avec sept voix contre.
Le groupe d’opposition mené par Eric Correia (cinq personnes) a voté contre.
Benoît Lascoux a juste précisé qu’il « ne voulait pas entrer dans le débat » (Eric Correia était absent au conseil municipal).
Michel Vergnier et Martialle Robert (groupe d’opposition “Guéret en commun”) ont également voté contre.
« Je ne peux pas voter un paragraphe qui dit qu’on n’approuve pas le rapport de la Clect, a indiqué l’ancien maire Michel Vergnier.
Par contre, je suis d’accord pour qu’en 2024 la Ville de Guéret soit exonérée.
Il faut obtenir de l’Agglo que 2024 soit une année blanche. »
La piscine de Guéret, en plein travaux de consolidation, rouvrirait en décembre

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